Κυριακή 2 Ιουνίου 2013

2015, une opportunité pour le patrimoine immatériel constantinois

Les responsables rassurent sur la prise en charge de toutes les richesses patrimoniales

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De notre correspondant à Constantine 
Nasser Hannachi
 
L’Algérie a ratifié en février 2004 la convention de l’Unesco portant inventaire et préservation du patrimoine culturel immatériel adoptée en 2003. Près de 10 ans après cette adoption, les hésitations perdurent un peu partout sur le terrain, pourtant fertile en vestiges intangibles.
«On demeure toujours en phase de collecte, voire de sensibilisation des détenteurs d’acquis culturels pour en faire une base de données inhérente aux diverses potentialités que recèle la région», disent les responsables du secteur, qui ne désespèrent pas de récupérer autant de symboles pouvant être consignés dans les tablettes officielles afin de pérenniser un patrimoine immatériel en mal de prise en charge. C’est le Centre national de recherche en préhistoire, anthropologie et histoire (Cnrpah) qui se charge de cette mission pour inventorier et reconstituer le patrimoine immatériel en voie de déperdition… et travaille à sa préservation «tangiblement». 
Un inventaire qui devra être accéléré, notamment à Constantine où, désormais, jusqu’à 2015, chaque expression culturelle est inscrite et traitée avec une célérité optimale.
 
Le vieux rocher renferme outre sa musique ancestrale andalouse, des traditions culinaires, des habits traditionnels, des contes populaires… Une richesse qu’une des commissions créées dans le cadre de la manifestation «Constantine, Capitale de la culture arabe 2015», tente de reconstituer. 
Un travail qui sera assuré par des spécialistes et des historiens ès qualité. «C’est une condition préalable», indique la direction de wilaya de la culture. «Toutes les données ou manuscrits seront soumis à un tri et à une étude approfondie, assurés par des compétences dans chaque discipline», précise la direction de la culture. Des spécialistes qui sont désignés par la tutelle en collaboration avec des sources locales et autres chercheurs universitaires spécialisés.
Un tel patrimoine immatériel requiert une délicatesse dans sa préservation, alerte-t-on encore. Par ce balisage méticuleux, somme toute logique, il n’y aura pas de place pour l’interprétation «erronée» ou approximative.  
Il est grand temps de valoriser les traditions musicales, vestimentaires, gastronomiques, artisanales de Constantine. Et pour ce faire, un seul chemin est tracé : convaincre les «anciens» de livrer ce trésor. C’est un patrimoine qui doit revivre. A cet effet, notre même source affirme qu’«il est inadmissible de couver un patrimoine sans l’écrire afin de le préserver le plus longtemps possible et le transmettre aux générations futures». Pour faciliter l’accès à ce patrimoine, notamment en matière d’écriture musicale, le ministère n’a rien laissé au hasard. «Chaque personne aura l’occasion de coucher noir sur blanc ce qu’elle détient. Le cahier des charges relatif à ce genre d’opération clarifie tous les détails. Les qasidas ou musiques qui seront enregistrées et écrites bénéficieront à leurs auteurs», indique la direction de la culture.
Dans un autre chapitre, la cité millénaire doit aussi se pencher sur la préservation de ses diverses fêtes traditionnelles. En somme, la ville et sa région recèlent un patrimoine immatériel riche et diversifié qui n’attend que les spécialistes pour sortir de l’intangible. 
Le rendez-vous de 2015 est assurément l’occasion à ne pas rater pour immortaliser ces richesses qui sont menacées par le passage du temps et les mutations socioéconomiques induites par le progrès technologique et la modernité qui ont imposés de nouveaux modes de vie et comportements.
http://www.latribune-online.com,  N. H

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