Les responsables rassurent sur la prise en charge de toutes les richesses patrimoniales
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
L’Algérie
a ratifié en février 2004 la convention de l’Unesco portant inventaire
et préservation du patrimoine culturel immatériel adoptée en 2003. Près
de 10 ans après cette adoption, les hésitations perdurent un peu partout
sur le terrain, pourtant fertile en vestiges intangibles.
«On
demeure toujours en phase de collecte, voire de sensibilisation des
détenteurs d’acquis culturels pour en faire une base de données
inhérente aux diverses potentialités que recèle la région», disent les
responsables du secteur, qui ne désespèrent pas de récupérer autant de
symboles pouvant être consignés dans les tablettes officielles afin de
pérenniser un patrimoine immatériel en mal de prise en charge. C’est le
Centre national de recherche en préhistoire, anthropologie et histoire
(Cnrpah) qui se charge de cette mission pour inventorier et reconstituer
le patrimoine immatériel en voie de déperdition… et travaille à sa
préservation «tangiblement».
Un inventaire qui devra être
accéléré, notamment à Constantine où, désormais, jusqu’à 2015, chaque
expression culturelle est inscrite et traitée avec une célérité
optimale.
Le vieux rocher renferme outre sa musique ancestrale
andalouse, des traditions culinaires, des habits traditionnels, des
contes populaires… Une richesse qu’une des commissions créées dans le
cadre de la manifestation «Constantine, Capitale de la culture arabe
2015», tente de reconstituer.
Un travail qui sera assuré par
des spécialistes et des historiens ès qualité. «C’est une condition
préalable», indique la direction de wilaya de la culture. «Toutes les
données ou manuscrits seront soumis à un tri et à une étude approfondie,
assurés par des compétences dans chaque discipline», précise la
direction de la culture. Des spécialistes qui sont désignés par la
tutelle en collaboration avec des sources locales et autres chercheurs
universitaires spécialisés.
Un tel patrimoine immatériel
requiert une délicatesse dans sa préservation, alerte-t-on encore. Par
ce balisage méticuleux, somme toute logique, il n’y aura pas de place
pour l’interprétation «erronée» ou approximative.
Il est
grand temps de valoriser les traditions musicales, vestimentaires,
gastronomiques, artisanales de Constantine. Et pour ce faire, un seul
chemin est tracé : convaincre les «anciens» de livrer ce trésor. C’est
un patrimoine qui doit revivre. A cet effet, notre même source affirme
qu’«il est inadmissible de couver un patrimoine sans l’écrire afin de le
préserver le plus longtemps possible et le transmettre aux générations
futures». Pour faciliter l’accès à ce patrimoine, notamment en matière
d’écriture musicale, le ministère n’a rien laissé au hasard. «Chaque
personne aura l’occasion de coucher noir sur blanc ce qu’elle détient.
Le cahier des charges relatif à ce genre d’opération clarifie tous les
détails. Les qasidas ou musiques qui seront enregistrées et écrites
bénéficieront à leurs auteurs», indique la direction de la culture.
Dans
un autre chapitre, la cité millénaire doit aussi se pencher sur la
préservation de ses diverses fêtes traditionnelles. En somme, la ville
et sa région recèlent un patrimoine immatériel riche et diversifié qui
n’attend que les spécialistes pour sortir de l’intangible.
Le
rendez-vous de 2015 est assurément l’occasion à ne pas rater pour
immortaliser ces richesses qui sont menacées par le passage du temps et
les mutations socioéconomiques induites par le progrès technologique et
la modernité qui ont imposés de nouveaux modes de vie et comportements.
http://www.latribune-online.com, N. H
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